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La tribune de la Métro Positive, à retrouver dans le Met’36

Le magazine de la métropole Grand Lyon

 

Logements dans la Métropole de Lyon : rien ne va plus

Le bilan de la construction de logements sociaux ainsi que les aides en faveur de la rénovation urbaine ont fait l’objet de débats à huis clos.

Les élus de la majorité de la Métropole de Lyon (Les Verts, communistes, extrême gauche et socialistes), aiment donner des leçons de démocratie participative mais refusent l’information aux citoyens et à la presse sur la situation du logement dans la Métropole de Lyon…

Pourquoi refuser le débat public ? Car leur bilan est catastrophique !

Pour le logement neuf

2022 est l’année la plus mauvaise jamais connue. La fédération des promoteurs immobiliers a comptabilisé 2 551 ventes de logements en collectif, soit une diminution de 17 %, et 940 ventes en bloc, soit un recul de 31 %. Moins de 3 500 logements neufs ont donc été vendus en 2022 sur le territoire métropolitain.

Pour le logement locatif privé

Pour le logement locatif privé, la situation est toute aussi préoccupante. L’incapacité à produire est si forte que l’exécutif de la Métropole a même diminué l’objectif de construction. D’un objectif de 50 logements pour les propriétaires bailleurs, on est passé à 10 avec 8 réalisés ; d’un objectif de 440 pour les propriétaires occupants, on est passé à 317 avec 258 réalisés.

Pour le logement locatif public

Pour le logement locatif public dont la Métropole maitrise les financements, les chiffres montrent que les élus Les Verts n’y arrivent toujours pas. D’un objectif de production de 4 200 inscrits dans la convention avec l’Etat, ce sont 3 471 logements qui ont été agréés. Si de ce chiffre on retire la reconstruction des logements démolis, les logements réellement nouveaux sont au nombre de 2 844. Très loin de l’engagement de 5 000 logements sociaux promis par les élus de la Métropole !

Ces chiffres sont alarmants alors que 70 000 demandes de logements sont en attente.

La situation est urgente sur la France entière face à une crise du logement qui empêche de nombreux habitants de trouver un logement ou d’avoir un logement adapté à leur situation familiale. Mais elle est accentuée sur notre Métropole par les choix idéologiques et contre-productifs de la majorité actuelle.

L’augmentation de la taxe d’aménagement qui renchérit le prix des logements, l’augmentation du seuil de mixité sociale qui diminue le déclenchement des aides publiques, la diminution du nombre de terrains à construire dans les documents d’urbanisme qui raréfie les possibilités de nouveaux programmes, l’encadrement des loyers qui n’a pas su démontrer ses effets, les obligations environnementales qui impactent moins les logements à prix élevés à la vente que les logements abordables !

Cette politique anti-sociale menée par la majorité actuelle poursuit deux objectifs que nous contestons : empêcher les classes moyennes de s’installer sur la Métropole pour en limiter le nombre d’habitants, imposer une mixité sociale éloignée des transports en commun au détriment des plus pauvres qui sont aussi interdits d’utiliser leur voiture car les élus Les Verts imposent des critères plus restrictifs que la loi nationale.

Pour rétablir la justice sociale, nous proposons :

  • Une stratégie territoriale d’achat foncier par des préemptions proposées par les communes ;
  • Une aide financière supplémentaire pour les équipements dédiés aux services publics des communes qui accueillent des constructions ;
  • Une adaptation du réseau des transports collectifs en parallèle de la création de logements pour toucher des fonciers à prix moins élevés.